La pêche estuarienne sur l'Adour et des courants landais

La pêche estuarienne est pratiquée dans la partie maritime des estuaires de l’Adour, des courants côtiers landais et des rivières côtières basques où les eaux salées et eaux douces se mélangent. Elle ne constitue pas une technique de pêche en soi puisque différents engins sont utilisés selon l’espèce migratrice ciblée.

 

Ces dernières sont l’anguille européenne aux stades civelle et anguille jaune, la lamproie marine, l’alose feinte, la grande alose,  la truite de mer et le saumon atlantique. Des espèces fluviales (sandre, carpe), estuariennes (mulets, crevette blanche) ou marines (maigres, bars, dorades et sars) complètent la gamme d’espèces capturées dans ces zones.

 

Cette pêche est extrêmement réglementée (périodes de pêche, réglementation d’engins, marquage des captures de salmonidés). Le pêcheur doit être détenteur d’une licence spécifique dont le nombre est contingenté et les conditions d’attribution sont très restrictives en termes de taille et de puissance des navires.

Comment cela fonctionne ?

La saison de pêche est rythmée par la migration des espèces ciblées de début novembre à fin juillet.

 

De novembre à mars, la civelle d’anguille est capturée au tamis, préférentiellement de nuit, à la marée montante.

 

De février à mai, le filet dérivant de maille 36 mm cible à la marée montante la lamproie marine tandis que le filet dérivant de maille 60 mm cible les aloses, la truite de mer ou le saumon atlantique de mars à juillet. Certains individus se prennent dans les filets tandis que d’autres les contournent ou passent en-dessous.

 

Au printemps, les nasses ciblent l’anguille au stade anguille jaune tandis qu’à l’automne elles ciblent la crevette blanche, seule la maille de ces nasses diffère selon l’espèce recherchée.

Les différents types de pêche

Le tamis : c’est un filet poche de forme conique et de maille fine monté sur un cadre métallique ne pouvant excéder 1,2 m de diamètre. La pêche est pratiquée à marée montante. Il peut être tenu à la main depuis la berge, on parle de tamis à main. Un tamis peut être positionné de chaque côté du navire et tracté à contre courant, on parle de tamis poussé. Enfin, deux tamis filtrent la marée montante à deux profondeurs différentes tandis que le navire est ancré, on parle de tamis ancré.

 

 

Le filet dérivant : c’est un filet tenu à la main depuis l’embarcation qui dérive au gré des courants estuariens. Le filet est mis à l’eau à la marée montante et dérive dans l’eau douce de surface tandis que les espèces migratrices remontent à la faveur du courant de marée dans l’eau salée sous la couche d’eau douce. Sa longueur n’excède pas 160 mètres tandis que sa maille est spécialement conçue pour sélectionner les espèces ciblées.

 

 

Les nasses : les nasses sont des pièges disposés sur une filière déposée sur le fond de l’estuaire pour une période variant de 24 à 48 heures. Les nasses sont sélectives car la maille du grillage utilisé varie selon l’espèce ciblée. Les individus viennent trouver refuge dans la nasse. Une fois à l’intérieur, ils sont piégés et ne peuvent plus en sortir.

 

Rapport Adour Télécharger PDF

CHIFFRES CLEFS

Flottille : 25 navires sur le territoire 64 et 40.

Port d’exploitation : Adour, Bayonne/Anglet.

Longueur : de 4,6 à 8,2 mètres.

Effectif : 1 marin par navire.

  • Pêche estuarienne Adour

Articles similaires

s'inscrire à la newsletter